Espace Perecito



Como siempre cuando no tengo ganas de hacer nada doy vueltas por la casa pelotudeando a más no poder. Voy al baño, preparo mate, busco por internet información sobre temas tan interesantes como la creación de barcos con botellas de plástico, reviso mis cuentas de mail un millón de veces y chequeo en los diarios online argentinos por enésima vez que no haya habido un terremoto en Buenos Aires.
Una mañana de verano auvergnate, estaba dando giros sobre mi mismo como long play de Sandro en un Wincofon una tarde de domingo primaveral en los 70's, cuando una voz acusadora me invita a leerle un cuentito a la nena.
Así fue que, en pleno uso de mis habilidades creativas, dulcemente conté a la niña, producto de mi imaginación:





EL PERRO QUE QUERÍA SER CANTOR (1)



Había una vez un perro que quería ser cantor de folklore. Y aunque les parezca raro, para él no lo era tanto ya que, lógicamente, si había cantores de folklore que cantaban como un perro, ¿por qué un perro no podía ladrar como un cantor de folklore?

Comme toujours, quand je n’ai rien envie de faire, je tourne en rond à la maison, glandouillant à qui mieux mieux.
Je vais aux toilettes, je prépare un maté, je cherche sur Internet des informations sur des sujets aussi intéressants que la fabrication de bateaux en bouteilles en plastique, je consulte mes boîtes aux lettres électroniques un million de fois et je vérifie dans les journaux argentins en ligne pour la énième fois qu’il n’y a pas eu de tremblement de terre à Buenos Aires.
Un matin d’été auvergnat, je tournais sur moi-même comme un 33 tours de Sandro sur un Wincofon une après-midi de printemps des années 70, lorsqu’une voix accusatrice m’invita à lire un conte à la petite.
Ce fut ainsi que, faisant plein usage de mes dons créateurs, j’ai tendrement raconté à la petiote, produit de mon imagination :

LE CHIEN QUI VOULAIT DEVENIR CHANTEUR (1)


Il était une fois un chien qui voulait devenir chanteur de folklore. Et bien que cela vous semble bizarre, ça ne l’était pas tellement pour lui puisque, c’est logique, s’il y a des chanteurs de folklore qui chantent comme des chiens, pourquoi un chien ne pourrait-il pas aboyer comme un chanteur ?


Como no sabía qué hacer para lograr su cometido, lo primero que hizo fue visitar a su amigo "feo y contrahecho", el Sapo Cancionero (2), para pedirle buenos consejos.


Comme il ne savait pas comment faire pour atteindre son objectif, il est tout d’abord allé rendre visite à son ami « laid et difforme », le Sapo Cancionero (Crapaud Chansonnier) (2), pour lui demander ses conseils.


El Sapo Cancionero, viejo concurrente de la vida folklórica argentina, se alegró al saber que su amigo canino deseaba dedicarse a cantar la música popular de nuestra "tieya" (3).
Embelesado por sus recuerdos, le habló de zambas, de chacareras, de gatos cuyanos de doble giro y de gatos norteños de giro simple (4).
Nuestro héroe no entendió mucho, él no conocía de zambas, ni de chacareras, ni de gatos cuyanos o norteños. Pero sí conocía al Gato, y sin dar más giros, fue a verlo directamente. El Gato era un bicho de mundo y podría ayudarlo.


Le Crapaud Chansonnier, vieux de la vieille de la vie folklorique argentine, se réjouit de savoir que son ami canin désirait se consacrer à chanter la musique populaire de notre « tieya » (prononcer : « tiéja ») (3).
Emporté par ses souvenirs, il se mit à lui parler de zambas, de chacareras, de gatos cuyanos à double tour et de gatos norteños à tour simple (4).
Notre héros ne comprenait pas grand chose, il ne savait pas ce qu’étaient les zambas, ni les chacareras, ni les gatos cuyanos ou norteños. En revanche, il connaissait bien le Gato, le chat, et sans tourner autour du pot, il partit le voir directement. Le Gato était une bestiole du monde et pourrait l’aider.


El Gato le dijo que de folklore no sabía prácticamente nada. Que él prefería el rock & roll. Pero que si su idea era convertirse en un afamado cantante, lo que tenía que hacer era conseguirse un representante artístico. Para eso no había nadie mejor que la Rata.


Le Gato lui dit qu’il ne connaissait pratiquement rien au folklore. Qu’il préférait le rock & roll. Mais que si son idée était de devenir un chanteur célèbre, ce qu’il devait faire, c’était se trouver un représentant artistique. Et pour cela, il n’y avait personne de mieux indiqué que le Rat (5).


La Rata lo recibió en sus oficinas y le tomó una prueba para ver cómo cantaba. Después de escuchar unos cuantos ladridos, la Rata comenzó a explicarles cosas sobre la crisis del mercado discográfico, la falta de inversión en la cultura, la falta de espacio en el ambiente folklórico para él ya que estaba lleno de gente que cantaba en su mismo estilo, pero que si tomaba unas clases de canto o de teatro o de cocina, lo veía muy bien como cantante melódico.
Pensando que el representante artístico más que una Rata parecía ser un Ratón (5), se fue en dirección del domicilio de el Zorzal (6) a tomar unas clases de canto.


Le Rat le reçut dans son bureau et lui fit passer une audition pour voir comment il chantait. Après avoir écouté quelques hurlements, le Rat commença à lui expliquer des choses sur la crise du marché discographique, le manque d’investissements dans la culture, le manque d’espace dans le milieu folklorique puisque celui-ci était déjà plein de gens qui chantaient dans le même style, mais que s’il prenait quelques cours de chant ou de théâtre ou de cuisine, il le verrait très bien comme chanteur de variétés.
Pensant que le représentant artistique était plus un raté qu’un rat, il partit en direction du domicile de la Litorne (6) pour prendre quelques leçons de chant.


El Zorzal le habló durante horas sobre toda su carrera artística, de que la gente no hacía las cosas correctamente, que él era el poseedor de la verdad absoluta en cuestión musical y luego intentó enseñarle a cantar unos tanguitos. Pero nuestro personaje principal de esta historia, quería cantar folklore.
Finalmente, el can, cansado de dar vueltas y no encontrar su camino, decidió volver a su cucha y con su carrera artística hacer NARANJA (7).


La Litorne lui parla pendant des heures durant de sa carrière artistique, du fait que les gens ne faisaient pas les choses correctement, que c’était lui qui possédait la vérité absolue en ce qui concerne la musique et ensuite, il essaya de lui apprendre à chanter quelques tangos. Mais le personnage principal de notre histoire voulait chanter du folklore.
Finalement, le chien, fatigué d’aller ci et là et de ne pas trouver son chemin, décida de regagner sa couche et de faire de sa carrière artistique NARANJA (7).


Y colorín, colorado, este cuento se ha terminado.

Mientras la niña me miraba con los ojos muy grandes, la madre me decía que así no era como se debía contar un cuento a una niña de 5 meses y comenzó a emitir ladridos, maullidos y otros efectos sonoros de la jungla tropical con los cuales la niña rió a carcajadas.
Es irremediable, esta juventud, por culpa de la televisión y de internet, no se interesa más por la literatura.




Notas al pie:
(1) Esta historia nace a partir de la lectura del libro francés en tela para bebés "Jardin, le chien". En español sería "Jardín, el perro" y en una especie de italo-argento-pereciano sería "Giardini, el Perro".
Se adjuntan las imágenes para una mejor comprensión del texto.
(2) Sapo cancionero. Zamba popular argentina con letra de Jorge Hugo Chagra y música de Alejandro Flores.
(3) Onomatopeya de Tierra con el acento de los pobladores de la provincia de Salta, Argentina.
v (4) Danzas coreográficas de Argentina.
(5) Rata popularmente significa persona vil y despreciable. En cambio ratón se utiliza en el sentido de persona falta de recursos.
(6) El zorzal es un pájaro de canto agradable. Así se lo llamaba a Carlos Gardel, el Zorzal Criollo.
(7) Naranja significa nada



Et cric et crac, l'histoire est dans mon sac.

Pendant que la petite me regardait en écarquillant les yeux, la maman me disait que ce n’était pas comme ça qu’on devait raconter une histoire à une fillette de 5 mois, et elle se mit à émettre des aboiements, des miaulements et autres effets sonores de la jungle tropicale qui faisaient rire la petite aux éclats.
C’est irrémédiable, la jeunesse d’aujourd’hui, à cause de la télévision et d’Internet, ne s’intéresse plus à la littérature.

Notes :
(1) Cette histoire est née à partir du livre français en tissu pour bébés « Jardin, le chien ». En espagnol ce serait "Jardín, el perro" et en italo-argento-perecien ce serait "Giardini, el Perro".
Nous joignons les images pour une meilleure compréhension du texte.
(2) Sapo cancionero. Zamba populaire argentine, paroles de Jorge Hugo Chagra et musique d’Alejandro Flores.
(3) Onomatopée de « Tierra » (terre) imitant l’accent des habitants de la province de Salta, Argentine.
(4) Danses chorégraphiques d’Argentine.
(5) Rat s’emploie populairement pour parler d’une personne vile et méprisable.
(6) La Litorne (Zorzal en espagnol) est un oiseau au chant agréable. Carlos Gardel était appelé ainsi, “el Zorzal Criollo”.
(7) « Naranja » (= orange) est employé populairement pour « nada »(= rien).
Ex. : No veo naranja (Je ne vois rien)


1 commentaire:

  1. Super ! j'aime beaucoup, surtout quand ya le chien qui veut faire des choses!
    -Tiero

    RépondreSupprimer