Espace Perecito



- ¡Tengo un atraso de cinco semanas y no me viene!
- ¿Qué? El médico te dijo una copita de vino por comida y no incluía el desayuno, ¡borracho!
- Epa, qué violencia.
- Es que no podés venir a decirme que estás embarazado. Eso es una locura.
- No, enfermo, qué embarazado ni ocho cuartos. Digo que estoy atrasado cinco semanas con el blog y no me viene la inspiración.
- ¡Ah! Perdón me asusté. Bueno, pero vos sabías que iba a pasar. No podés ir contra tu naturaleza.
- No te entiendo.
- Que el arte es 10% de inspiración y 90% de transpiración.
- ¿Y?
- Que todos sabemos que no te gusta transpirar.
- Insinuás que soy un vago.
- Jamás.
- ¡Ah!
- Lo afirmo.
- ¡Ah, bueno! Muchas gracias, yo estoy bloqueado y el señor me bardea.
- La verdad nunca ofende.
- Andate a la puta madre que te parió. Finalmente, a uno no le sirve de nada hablar con su propia conciencia.
- Juajajajajaja.
- ¿Qué es lo que te causa tanta gracia?
- Que vos no tenés conciencia, ¡inconsciente!
- Pero que divertido que sos, che. ¿Y, a ver, cómo tengo que llamarte?
- No sé, si querés podés decirme "amigo invisible". Juajajajaja.
- Disculpame, pero yo, a mis amigos, los elijo.
- Oups, touché. Bueno, si no soy tu amigo, no sé para qué carajo siempre venís a pedirme consejo de qué hacer.
- No te ofendás. Disculpame. Estoy un poco alterado. Tengo que resolver esto y no sé cómo.
- Vos te ahogás en una cucharita con agua. Es fácil, pibe. Escribís dos artículos por semana hasta que te ponés al día, y listo. Total no debe haber mucha gente que lea ese bodrio, no te preocupes.
- Sinceramente, es un placer tener a alguien como vos que te apoya, que te da valor para seguir trabajando en esto. Muchas gracias.
- Y te olvidaste de decir: gratis. Porque además, no cobro nada por mi asesoramiento.
- Bueno, me voy a boludear en internet.
- Ah, claro. Vos no querés que te aconseje. Lo que vos querés es alguien que te diga que sos maravilloso y que todo lo que pensás es genial. Lo que pasa es que vos no querés escuchar nunca la verdad. Y cuando yo te canto las cuarenta salís corriendo a desconectarte la cabeza con internet. Andá, andá. Pero antes de lobotomizarte con tu aparatito, escuchame bien una cosita: ¿cómo harías para vivir con la culpa si no fuera gracias a mí, eh? Ingrato. Siempre pasa lo mismo. Pero acá se acabó. Se terminó. Esta es la última vez. Yo me voy a la mierda y no me imaginás nunca más. Vas a tener que ir a pedirle consejos a un psicólogo. ¡Y esos si que no son para nada gratuitos, ja!
¿Qué? ¿Qué decís? ¿Un pedal para la guitarra? ¿En Leboncoin? ¿Barato? ¿De en serio? ¿Qué necesitas de mi ayuda para decidirte?
Bueno, ya voy, esperá.
¡Ay, los esfuerzos que hay que hacer por el desarrollo de la cultura!
 
 
- J’ai cinq semaines de retard et ça ne vient pas !
- Quoi ? Le médecin t’a dit un petit verre de vin par repas, mais le petit-déjeuner ne compte pas, ivrogne !
- Ou là là, quelle violence.
- C’est que tu ne peux pas venir me dire que tu es en cloque. C’est de la folie.
- Non, dingo, pas en cloque ni rien à voir avec ça. Je dis que j’ai cinq semaines de retard sur le blog, et l’inspiration ne vient pas.
- Ah ! Pardon, j’ai eu peur. Bon, mais tu savais bien que ça allait arriver. Tu ne peux pas lutter contre ta nature.
- Je ne comprends pas.
- L’art, c’est 10 % d’inspiration et 90 % de transpiration.
- Et alors ?
- Nous savons tous que tu n’aimes pas transpirer.
- Tu insinues que je suis fainéant.
- Jamais !
- Ah !
- Je l’affirme.
- Ah, bien ! Merci beaucoup, moi je suis bloqué et monsieur me nargue.
- La vérité n’offense jamais.
- Va te faire foutre. Finalement, ça ne sert à rien de parler avec sa propre conscience.
- Hahahahaha.
- Qu’est-ce qui t’amuse tant ?
- C’est que toi, tu n’as pas de conscience, inconscient !
- Tu es vraiment très drôle, hein. Et, dis-moi, comment dois-je t’appeler ?
- Je ne sais pas, si tu veux, tu peux m’appeler « l’ami invisible ». Hahahaha.
- Excuse-moi, mais moi, je les choisis mes amis.
- Oups, touché. Mais bon, si je ne suis pas ton ami, je ne sais pas fichtre pourquoi tu viens toujours me demander conseil sur ce que tu dois faire.
- Ne sois pas vexé. Excuse-moi. Je suis un peu sur les nerfs. Je dois résoudre ça et je ne sais pas comment.
- Toi, tu te noies dans une petite cuillère d’eau. C’est facile, mon garçon. Écris deux articles par semaine jusqu’à que tu sois à jour, et voilà. De toute façon, il ne doit pas y avoir grand monde qui lit ce truc barbant, ne t’en fais pas.
- Sincèrement, c’est un plaisir d’avoir quelqu’un comme toi qui me soutienne, qui m’encourage à continuer à travailler là-dessus. Merci beaucoup.
- Et tu as oublié d’ajouter : gratuitement. Parce qu’en plus, je ne gagne rien pour mes conseils.
- Bon, je vais glandouiller sur Internet.
- Ah, bien sûr. Tu ne veux pas que je te donne des conseils. Ce que tu veux, c’est quelqu’un qui te dise que tu es merveilleux et que tout ce que tu penses est génial. Tu sais quoi, tu ne veux jamais entendre la vérité. Et quand je te dis tes quatre vérités, tu files te déconnecter la tête sur Internet. Vas-y, vas-y. Mais avant de te lobotomiser avec ta petite machine, écoute-moi bien : comment ferais-tu pour vivre avec le sentiment de culpabilité si je n’étais pas là, hein ? Ingrat.
C’est toujours pareil. Mais cette fois, c’est fini. C’est terminé. C’est la dernière fois. Je fous le camp et tu ne m’imagineras plus jamais. Tu vas devoir aller demander conseil à un psychologue. Et eux, ils sont loin d’être gratuits, ah !
Quoi ? Qu’est-ce que tu dis ? Une pédale pour la guitare ? Sur Leboncoin ? Pas cher ? Vraiment ? Tu as besoin de mon aide pour te décider ?
OK, j’arrive, attends.
Ah, les efforts qu’il ne faut pas faire pour le développement de la culture !


1 commentaire:

  1. Ah!, la gazette attendue. Toujours du mordant et de l humour !! C est bon pour la santé du corps et de l esprit.
    la date du 30 mai tient toujours a Paris ? je viens de ma campagne berrichonne pour vous ecouter .Rien n est mieux que le "live" , pouvoir se jeter sur ses idoles !!!!Hiiiiiiiii . Mais non, toujours de la retenue et du respect pour votre musique

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